Le bon lait bio d’Aloïse Célerier
Les usagers de la route vers Artigues ont certainement remarqué le panneau de la ferme de La Providence, au bout de l’impasse de Pinou. L’affiche indique la vente de lait cru bio et un hangar est en cours de construction pour y abriter le cheptel. C’est Aloïse Célerier qui a initié son projet de ferme sur les terres cassipontines de sa maman, Fannie. La jeune femme, pleine de motivation, a créé son entreprise récemment, mais le projet a pris un peu de retard suite, notamment aux intempéries. Qu’a cela ne tienne, Aloïse sait que tout arrive au moment où les choses doivent arriver. Et pour preuve, elle a baptisé du nom de Providence sa ferme, car les choses s’enclenchent au fur et à mesure, depuis un ans et demi, grâce à la bienveillance des gens qu’elle rencontre dans ce parcours agricole.
Mais Aloïse ne s’est pas réveillée un matin en pensant monter sa propre ferme, comme ça ! Voilà longtemps que l’idée était en elle. De plus, elle a toujours été passionnée par les… vaches. Après avoir fait l‘Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse pour devenir conseillère en production animale, elle a travaillé à la chambre d’agriculture de Poitiers. Son action était orientée vers les bovins, le fourrage et le changement climatique. « C’est très fatigant, mais passionnant. Au bout de quatre ans, j’ai souhaité revenir ici, dans la ferme de ma grand-mère où je passais mes vacances, afin de réaliser mon rêve sur les terres de ma mère », précise Aloïse. Sachant qu’elle serait seule à exploiter son affaire, elle a décidé quand même de tout quitter pour se lancer dans la production de lait.
Comme elle le dit avec beaucoup de respect et de gentillesse, elle a eu la chance de croiser le chemin de pas mal de personnes bienveillantes. La première, le céréalier qui louait les terres et qui a rompu le bail avant la date prévue. Il n’y avait plus eu de vaches à «Pinou » depuis l’époque de son arrière-grand-père. Pour le moment, Aloïse possède une dizaine de vaches et huit génisses pour le renouvellement. L’objectif est aussi de créer un laboratoire pour y concocter yaourts et fromages.
Sur son chemin, l’entraide est un maître-mot. Clin d’oeil reconnaissant à Monsieur Aché, qu’elle a rencontré au marché aux bestiaux, qui lui a donné un coup de main en lui cédant un cornadis, équipement indispensable pour faciliter l’alimentation des bovins. « Ce sont des moments que je n’oublierai jamais, je suis aidée par les hommes et le ciel, c’est la providence qui m’a permis d’avancer, d’où le nom de ma ferme », précise la jeune femme qui a une pensée pour ses aïeux, mais aussi pour sa maman Fannie qui la soutient au quotidien et ses sœurs, professeur de mathématiques à Toulouse et ingénieure en informatique à Paris, qui font de même à distance.
La chambre d’agriculture 47 a publié sur sa page Facebook un portrait de la jeune agricultrice, c’est le début de la reconnaissance dans la profession.
Aloïse Célerier propose son lait cru (certifié agriculture biologique) entier aux particuliers. Il est possible de venir en acheter du lundi au samedi, de 10 heures à 12 h 30 et de 17 heures à 18 h 30.
Infos au 06 67 58 35 56.