UNE CONVENTION AVEC L’ESAT POUR L’ENTRETIEN DES TROTTOIRS 

Depuis le 1er mars, les résidents de lotissements cassipontins voient Stéphane Bezos désherber et entretenir les trottoirs au quotidien. Bien que cette tâche revienne aux riverains et devant la difficulté d’entretenir ces abords de résidences sans produits agressifs pour l’environnement, la mairie de Pont-du-Casse a signé une convention de prestation avec l’ESAT Agnelis.

« Depuis l’arrêt des produits phytosanitaires, nos trottoirs étaient envahis de mauvaises herbes donnant l’impression que la ville n’était plus aussi propre. Nous voulions nous donner les moyens d’entretenir plus durablement et efficacement nos trottoirs. Nos effectifs en interne ne permettaient pas cette possibilité », précise le maire Christian Delbrel. Il est vrai qu’avec 50 km de voirie sur la commune et donc 100 km de trottoirs, il était compliqué d’agir régulièrement. Pont-du-Casse travaillant déjà avec d’autres structures d’insertion et s’impliquant, chaque année, dans le Duo Days, il n’y avait qu’un pas à franchir pour faire appel à l’ESAT.

« C’est un partenariat avec la commune qui est fort et solide puisqu’elle abrite déjà la blanchisserie et elle est une des premières à avoir participé au Duo Day. À l’ESAT, nous accompagnons 150 personnes en situation de handicap afin de leur donner des opportunités, des perspectives de parcours professionnels. Cela se concrétise par une mise à disposition à travers ces conventions et par l’appui d’une équipe encadrante bienveillante qui amène chacun à donner le meilleur de lui-même », explique Stéphanie Courboulay, la directrice de l’ESAT Agnelis, qui dépend de l’ALGEEI. L’ESAT porte une trentaine de contrats de partenariat.

13 TONNES DE MAUVAISES HERBES EN SIX SEMAINES

Depuis l’arrivée de Stéphane le 1er mars, ce sont 13 tonnes de mauvaises herbes qui ont été collectées en nettoyant 8,5 km de trottoirs pour cent quarante-cinq heures de travail. Cet amoureux de la nature ne se voit pas travailler ailleurs qu’à l’extérieur. Accompagné par l’ESAT depuis quatorze ans, il est intervenu dans des entreprises comme dans des collectivités et, aujourd’hui, grâce à ses compétences requises pour le poste et sa motivation, il a pu être sélectionné pour cette mission. « Tout se passe bien, le retour des riverains est positif. Je discute avec eux, certains veulent que je passe rapidement chez eux, mais je leur explique que leur tour viendra. C’était mon rêve de travailler à l’extérieur. Tout se passe bien avec l’équipe des espaces verts », indique Stéphane, à l’humeur rigolarde.

« Pas de chance », s’est-il dit, lorsqu’il est arrivé à Pont-du-Casse, il a plu pendant trois jours, trois jours à rester aux ateliers, ce n’est pas son truc. Qu’à cela ne tienne, il a rangé l’atelier de mécanique. Ce qui a certainement facilité son intégration au sein de l’équipe municipale.

La directrice des services, Janine Dulis, devant la difficulté à recruter pour ces métiers pénibles, est satisfaite d’avoir trouvé un candidat motivé. Malgré le renforcement des équipes dès le mois de mars, l’entretien des trottoirs était un vrai problème en plus de la tonte et de la taille. La commission travaux a donné un avis favorable pour accueillir du personnel de l’ESAT pour cela, tout comme le conseil municipal. « De plus, Stéphane nous fait part d’informations sur le terrain, nous signale des problématiques, etc. Il est un lien avec les Cassipontins. Nous avons déjà constaté qu’il faut un autre type de matériel pour intervenir journalièrement sur le désherbage », conclut Janine Dulis.