L’hygiène des mains, barbante parfois, efficace toujours

Se laver les mains, c’est une des premières choses que l’on apprend dès l’enfance. Et pourtant, bien des adultes ne font toujours pas les bons gestes pour s’assurer d’un lavage de mains efficace. Pour ce faire, chaque année, dans les établissements hospitaliers, les personnels de santé initient à ce geste du quotidien pour la Journée nationale de l’Hygiène des mains. Lors de ce rendez-vous, on a l’opportunité de tester notre façon de faire et, souvent, on se rend compte que nous ne savons pas nous laver les mains. Pour preuve, le passage sous lumière bleue qui affiche le constat d’avoir oublié certaines zones de la main : le frottage entre les doigts par exemple ou encore sur le dessus de la main ou le poignet. Intéressant, non ?

Il s’avère aujourd’hui que ces gestes habituels deviennent des gestes barrières pour éviter de propager le COVID19. On nous le rabâche, il faut se laver les mains souvent avec de l’eau et du savon ou les frictionner au gel hydroalcoolique. Il faut également désinfecter des surfaces qui pourront être en contact avec le virus.

CONNAISSEZ-VOUS l’origine du gel antibactérien?

Il n’est pas recommandé de se nettoyer les mains avec des produits agressifs, le gel antibactérien est plus adapté. Mais qui donc a inventé cet assainissant à utiliser sans eau?

Il s’agit de Guadelupe Hernandez, en 1966, une étudiante infirmière californienne.  Elle a  créé un produit antibactérien permettant le lavage des mains sans eau et obtenu un brevet. Pendant vingt ans, il fut utilisé dans les établissements hospitaliers. Ce sera ensuite un pharmacien anglais travaillant en Suisse, W. Griffith, qui mettra la solution hydro-alcoolique à la portée de toutes les mains.

Les médias s’en sont fait l’écho en cette période de COVID19. Plus récemment, un infectiologue-épidémiologiste suisse, Didier Pittet, a repris la formule pour faire don du brevet à l’Organisation mondiale de la Santé, afin que ce gel, devenu indispensable en période d’épidémie, ne devienne pas un antiseptique vendu à prix d’or. Malgré tout, on l’a vu ces dernières semaines, l’État français a dû fixer un prix plafonné pour éviter l’abus sur les tarifs.

Restons chez nous, lavons nous régulièrement les mains et utilisons le gel antibactérien si nous n’avons pas d’eau à proximité.