Francis Tortul, la passion du théâtre depuis 30 ans

Dans quelques jours, Francis Tortul le plus ancien acteur de la troupe cassipontine « Les Comédiens du Chêne » montera de nouveau sur scène au milieu de ses camarades avec une passion qui remonte à l’année 1989.

«  Pour célébrer la révolution française, Viviane da Silva fondatrice de notre troupe avait écrit un magnifique spectacle de près de trois heures pour lequel elle avait besoin de nombreux figurants. J’ai accepté d’y jouer un petit rôle et cela m’a tout de suite séduit. Au contact de Viviane qui m’a tout appris, le théâtre est devenu une véritable passion. Tous les matins, pendant au moins 1h30, je travaille mes textes car lors des répétitions je veux être complètement libéré de cette contrainte et ne me consacrer qu’au jeu, au respect de la mise en scène. »

Tous les fidèles des représentations au Diapason ne peuvent que reconnaître les immenses qualités de cet acteur notamment dans le domaine de la comédie. «  Je reconnais aimer jouer avec le public ». Et le public le lui rend bien. Francis Tortul a découvert le théâtre autour de la quarantaine et si cette rencontre s’était effectuée plus tôt ? « J’y songe parfois, très modestement, j’aurais peut-être avec beaucoup de travail pu faire une carrière… Les hasards de la vie : j’avais une famille, un métier et d’autres passions tel le rugby ou l’implication au conseil municipal qui me dévoraient. Le théâtre fait néanmoins partie intégrante de ma vie et m’a aidé à surmonter quelques obstacles. J’étais plutôt timide et réservé et j’ai appris à m’exprimer en public. »

Et que la troupe perdure

Il faut dire qu’avec un professeur aussi exigeant que Viviane da Silva tous ceux qui le souhaitent ardemment ne peuvent que progresser. « Viviane est une femme dotée d’un caractère très affirmé. Elle tient sa troupe à bout de bras. Chaque répétition est abordée avec la même rigueur en ne sacrifiant rien aux exercices qui nous mettent en condition. »

En 33 ans les souvenirs se sont accumulés. « La Dame de chez Maxim’s jouée au théâtre Ducourneau devant une salle comble, les spectacles Noël à faire le clown au milieu des enfants, les déplacements en voiture avec tous les décors… Difficile parmi plus de 200 pièces d’en distinguer une. Mon souhait le plus ardent aujourd’hui serait que cette troupe perdure. Nous avons, je le pense sincèrement, marqué le paysage culturel. Désormais il faut penser à transmettre. »