Une cérémonie qui fera date

De mémoire de Cassipontin, on n’avait jamais vu une telle foule sur le parvis de l’Hôtel de Ville pour une cérémonie militaire. Faut dire aussi que c’était jour d’anniversaire puisqu’on y célébrait, en grandes pompes, le centième anniversaire de l’Armistice.

300 personnes, peut-être plus, toutes générations confondues, s’étaient ainsi donné rendez-vous  pour communier et se souvenir, en présence des autorités militaires et civiles. Il y avait là, les représentants de la Gendarmerie, du 48ème Régiment de Transmissions, de la FNACA, de la Fraternelle, de la Légion. Les élus étaient également mobilisés, ainsi que les enfants de l’élémentaire sous la « baguette » de leur directrice Carine Merienne et en présence de toute l’équipe enseignante. Le père Philippe d’Halluin, qui avait célébré la messe des anciens combattants quelques minutes plus tôt en l’église de Mérens, était également en première ligne. Les cloches avaient d’ailleurs retenti à onze heures pétantes, cent ans après, jour pour jour, heure pour heure, la signature officielle de l’Armistice, dans la clairière de Rethondes au cœur de la forêt de Compiègne.

Cette commémoration fut belle, intense, riche et émouvante. Les Comédiens du Chêne chers à Viviane Da Silva et à Francis Tortul (impeccable dans son rôle de maître de cérémonie)  y ajoutèrent comme toujours un supplément d’âme, avec des émouvantes lectures de poèmes. Cette cérémonie fut ponctuée par la lecture poignante par les enfants de deux écoles (Bourg et Villemin) d’extraits de lettres du poilu cassipontin Raffy adressées à ses parents durant la grande guerre. Emouvant !

« Commémorer le 11 novembre, c’est aussi et surtout accomplir son devoir de mémoire vis-à-vis de celles et ceux qui ont légué ces valeurs, les valeurs de courage pour la défense de la Nation et de la démocratie » rappela Christian Delbrel, le premier magistrat cassipontin et conseiller départemental du canton « Agen 1 », dans son discours.

La cérémonie se prolongea autour du verre du souvenir, offert par la municipalité avant que nos chers anciens combattants (une toute petite centaine) ne croisent les fourchettes à la salle des fêtes – un repas très goûteux concocté par le traiteur local Cédril Péberat  –  au son de l’accordéon de Mick Fontaine.